18.5.20

Trois ans plus tard, WannaCryptor demeure une menace mondiale





WannaCryptor est toujours en vie, à telpoint qu’il se trouve en tête de liste des famille de rançongiciels les plus fréquemment détectées.



Par Amer Owaida

Le 12 mai 2017, WannaCryptor (également connu sous le nom de WannaCry et WCrypt) a fait des ravages dans les systèmes informatiques du monde entier à un degré jamais vu auparavant. Le cryptoworm s’est propagé par le biais d’un exploit appelé EternalBlue qui visait une vulnérabilité critique dans une version obsolète de l’implémentation par Microsoft du protocole SMB (Server Message Block), via le port 445, qui est principalement utilisé pour le partage de fichiers et d’imprimantes dans les réseaux d’entreprise. Lors d’une telle attaque, un cybercriminel recherche sur Internet les machines dont le port SMB est exposé, et lance le code d’exploitation contre toutes les machines vulnérables qui sont trouvées. Si l’exploitation réussit, le cybercriminel exécutera une charge utile de son choix; dans ce cas, il s’agit du rançongiciel WannaCryptor.D.

La situation en 2020
Trois ans plus tard, WannaCryptor est toujours un acteur important dans le domaine des rançongiciels. Selon le rapport sur les menaces d’ESET pour le premier trimestre 2020, WannaCryptor domine toujours le classement des familles de rançongiciels, représentant 40,5 % des détections de rançongiciels. Sa domination en haut du tableau ne s’est pas arrêtée en avril non plus, bien qu’elle ait baissé de moins d’un point de pourcentage par rapport au mois précédent. C’est assez déconcertant, si l’on considère que près de trois ans se sont écoulés depuis la plus grande épidémie enregistrée en mai 2017. Pendant la plus grande partie du premier trimestre 2020, les détections de WannaCryptor ont été attribuées à des échantillons largement reconnus qui se sont répandus dans des régions où le nombre de machines non homologuées était potentiellement élevé, comme la Turquie, la Thaïlande et l’Indonésie.