2.3.23

Trouver un bureau partagé à 30 minutes du domicile ? Surmonter les défis actuels de nos modes de travail ? C’est possible !

 

Le hub, bureau partagé que l’employeur met à la disposition de ses collaborateurs à moins de 30 minutes de leur domicile, pourrait constituer une issue élégante aux bouleversements que les crises successives ont infligés à nos vies professionnelles.

La pandémie, qui nous a obligés à travailler depuis la maison, et la guerre en Ukraine, qui a fait flamber les prix de l’énergie, ont fait réfléchir les entreprises et leurs collaborateurs.

Le télétravail s’est alors présenté comme alternative. Les organisations non industrielles où l’on travaille uniquement en présentiel font désormais partie du passé. Leur approche archaïque et restrictive du travail ne correspond plus aux attentes des collaborateurs. Selon une enquête réalisée en Belgique par SD Worx en mai 2022, seuls 5,1 % des employés veulent retourner au bureau cinq jours par semaine. De plus, 43 % des personnes interrogées sont d’avis que leur emploi leur permet parfaitement de faire du télétravail.

Positif, mais pas que…

Mais si le télétravail, par ses avantages évidents, a réussi à convaincre la majorité des entreprises et de leurs collaborateurs, il a aussi démontré, rapidement, quelques points faibles importants : l’absence de contacts et de possibilités de réunions pourles personnes en télétravail et leurs collègues, le sentiment d’isolement, la difficulté de rester concentré lorsque les enfants sont à la maison, etcNe perdons pas non plus de vue que le travail joue un grand rôle social. Nous avons besoin de contacts sociaux et nous aimons atteindre des objectifs et les partager.

Le télétravail à partir du domicile soulève d’autres problèmes encore. Tout d’abord, les frontières entre la vie professionnelle et la vie privée sont devenues flouesÊtre disponible à tout moment finit par épuiser. Rester concentré lorsque les enfants sont à la maison peut être difficile sans local pour s’isoler. Le télétravail dans sa forme initiale ne favorise pas nécessairement le bien-être des collaborateurs.

Autonomie

D’autre part, pour l’entreprise, le télétravail est une occasion incontournable d’augmenter l’engagement et la productivité des employés, en leur permettant de se sentir plus autonomes et de faire preuve de flexibilité et d’empathie. Aujourd’hui, le monde du travail souhaite plus d’autonomie, non seulement sur le lieu de travail, mais aussi dans sa façon de travailler. Pour être une réussite, le télétravail demande donc une combinaison de motivation et de capacité.

Puisque le marché du travail connaît actuellement de graves pénuries, il faut mettre l’accent sur les personnes. Ceci devient un facteur distinctif qui attire les talents et améliore de manière tangible lefficacité au travail et le bien-être des personnes. Cette démarche rend les entreprises plus réactives aux demandes des clients, plus agiles et résistantes aux perturbations et, par conséquent, plus productivesDe plusce modèle réduit toute une série de coûts, tels que l’immobilier, les déplacements et l’attrition des employés.

Les organisations doivent dès lors passer du présentiel à l’évaluation de la productivité basée sur les résultats. Elles doivent réfléchir à une organisation du travail autour de la motivation des travailleurs, en leur accordant un maximum de flexibilité.

Épuisants trajets

Une des principales raisons pour lesquelles les travailleurs quittent leur emploi est le temps de déplacement entre leur domicile et leur entreprise. En Belgique, ces déplacements sont généralement synonymes d’embouteillages et de temps perdu. Depuis la pandémie, la grande majorité des Belges ne veut plus faire un trajet de plus d’une demi-heure. Par ailleurs, une enquête révèle que 43 % des personnes qui passent plus d’une heure sur la route pour se rendre au travail ont l’intention d’en changer pour être plus proche de leur domicile. (Source: https://peoplesphere.be/fr/au-dela-de-quelle-duree-le-trajet-domicile-lieu-de-travail-devient-il-insupportable)

Choisir et réserver son lieu de travail

Aujourd’hui, il existe une troisième option : le hub, un endroit que l’employeur met à la disposition de ses collaborateurs à moins de 30 minutes  à bicyclette, en transports en commun ou en voiture  de leur domicile. Le hub bien organisé offre non seulement les outils et la technologie dont le travailleur ne dispose peut-être pas à la maison  wifi, grands écrans, etc.  mais également des espaces pour les réunionsles communications vidéo ou téléphoniques confidentielles, sans oublier des espaces d’hébergement pour les vélos et généralement des emplacements de parking.

Pour les entreprises, ces petites plates-formes de bureaux, à maximum une demi-heure du domicile, concilient des intérêts divergents. L’avantage de ne pas devoir effectuer des longs et fastidieux trajets jusqu’au siège de l’entreprise est fortement apprécié et les liens avec les collaborateurs sont moins susceptibles de s’étioler. Les bureaux partagés proches du domicile se profilent donc comme des carrefours où les collaborateurs peuvent travailler efficacement et se réunir confortablement. Bref, ils offrent un meilleur équilibre entre la vie privée et le travail auquel nous aspirons tous.Mais pour les entreprises, trouver, dans nos petites villes, ce genre d’infrastructurerépondant à leurs exigences en matière de sécurité et de prévention, est un réel défi.

Dans ce domaine, la Belgique fait figure de précurseur. Une plateforme numérique peut proposer un très grand nombre de hubs  bureaux partagés – mis à la disposition des entreprises intéressées. Les collaborateurs des entreprises participantes peuvent réserver eux-mêmes les lieux de travail à la journée ou demi-journée à maximum 30 minutes de chez eux, au moyen de crédits que l’employeur leur a alloués. En quelque sorte, le ‘booking.com’ des bureaux partagés.

Une telle plateforme de hubs peut aussi être une solution lorsqu’une entreprise se voit contrainte de réduire, pour l’une ou l’autre raison, ses espaces de travail. L’entreprise s’y retrouve financièrement car cette solution réduit les coûts et peut être une arme supplémentaire pour attirer les talents.

à propos de l’auteur


Catherine d’Adesky, Auteure



ESET Research : BlackLotus, kit de démarrage UEFI pouvant contourner UEFI Secure Boot sur systèmes entièrement patchés

 


      ESET Research: premier à publier une analyse de BlackLotus, premier bootkit UEFI in-the-wild capable de contourner UEFI Secure Boot, une fonction sécuritaire essentielle de la plate-forme.

      Ce kit de démarrage UEFI, vendu sur des forums de piratage pour 5.000 $ depuis octobre 2022, peut fonctionner sur des systèmes Windows 11 entièrement à jour avec UEFI Secure Boot activé.

      Le bootkit exploite une vulnérabilité de plus d'un an (CVE-2022-21894) pour contourner UEFI Secure Boot et configurer la persistance du bootkit. C’est le premier abus connu de la vulnérabilité.

      La vulnérabilité corrigée dans la mise à jour Microsoft de janvier 2022 peut toujours être exploitée et permettre la désactivation des mécanismes sécuritaires du système d'exploitation tels que BitLocker, HVCI et Windows Defender.

      BlackLotus, facile à déployer, peut se propager rapidement s'il est entre les mains de groupes de criminels.

      Certains programmes d'installation de BlackLotus analysés par ESET n’installent pas le bootkit si l'hôte compromis utilise des paramètres régionaux tels que : Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Moldavie, Russie ou Ukraine.

ESET Research est le premier à publier l‘analyse d'un kit de démarrage UEFI capable de contourner une fonctionnalité sécuritaire essentielle de la plate-forme - UEFI Secure Boot. Sa fonctionnalité et ses caractéristiques individuelles font croire qu'il s'agit d'une menace connue sous le nom de BlackLotus, un bootkit UEFI vendu sur des forums de piratage pour 5.000 $ depuis octobre 2022. Il fonctionne sur Windows 11 mis à jour avec UEFI Secure Boot activé.

"L‘enquête a commencé par quelques résultats sur ce qui s'est avéré être (avec un grand niveau de certitude) le composant BlackLotus en mode utilisateur - un téléchargeur HTTP - dans notre télémétrie fin 2022. Après une évaluation initiale, les types de code trouvés dans les échantillons nous ont fait découvrir six installateurs BlackLotus. Ce qui nous a permis d'explorer toute la chaîne d'exécution et de réaliser qu‘ici nous n‘avions pas seulement un logiciel malveillant ordinaire”, explique Martin Smolár, le chercheur d'ESET qui a mené l'enquête.

Le bootkit exploite une vulnérabilité agée de plus d'un an (CVE-2022-21894) pour contourner UEFI Secure Boot et configurer la persistance du bootkit. Il s'agit du premier abus connu de cette vulnérabilité. Bien qu‘elle ait été corrigée dans la mise à jour Microsoft de janvier 2022, son exploitation est toujours possible car les binaires affectés et valablement signés n'ont toujours pas été ajoutés à la liste de révocation UEFI. BlackLotus en bénéficie, apportant au système ses propres copies de binaires légitimes – mais vulnérables – afin d'exploiter la vulnérabilité.

BlackLotus peut désactiver les mécanismes de sécurité du système d'exploitation tels que BitLocker, HVCI et Windows Defender. Une fois installé, son objectif principal est le déploiement d’un pilote de noyau (qui protège le bootkit contre la suppression) et qui peut installer des charges utiles supplémentaires en mode utilisateur ou en mode noyau. Certains programmes d'installation de BlackLotus analysés par ESET n’installent pas le bootkit si l'hôte compromis utilise les paramètres régionaux Arménie, Biélorussie, Kazakhstan, Moldavie, Russie ou Ukraine.

BlackLotus est annoncé et vendu sur des forums clandestins depuis au moins début octobre 2022. "Nous pouvons présenter la preuve que le bootkit est réel et que la publicité n'est pas une arnaque", déclare Smolár. "Le faible nombre d'échantillons de BlackLotus que nous avons pu obtenir, de sources publiques et de notre télémétrie, nous porte à croire que peu d'acteurs malveillants ont commencé à l'utiliser. Nous craignons que les choses changent rapidement si ce bootkit tombe entre les mains de groupes de criminels, grâce à la facilité de déploiement du bootkit et des capacités des groupes criminels à propager des logiciels malveillants à l'aide de leurs botnets.“

Ces dernières années, de nombreuses vulnérabilités critiques affectant la sécurité des systèmes UEFI ont été découvertes. Malheureusement, suite à la complexité de l'ensemble de l'écosystème UEFI et des problèmes de chaîne d'approvisionnement associés, ces vulnérabilités ont rendu les systèmes vulnérables même longtemps après que les vulnérabilités n‘aient été corrigées… ou du moins depuis qu'on nous a dit qu'elles l‘avaient été.

Les bootkits UEFI sont de puissantes menaces, avec un contrôle total sur le processus de démarrage du système d'exploitation, capables de désactiver divers mécanismes sécuritaires du système d'exploitation tout en déployant leurs propres charges utiles en mode noyau ou en mode utilisateur aux premières étapes du démarrage. Cela leur permet de fonctionner très discrètement et avec des privilèges élevés. Jusqu'à présent, seuls quelques-uns ont été découverts in-the-wild (dans la nature) et décrits publiquement. Les bootkits UEFI peuvent perdre en discrétion par rapport aux implants de micrologiciels - tels que LoJax, le premier implant de micrologiciel UEFI in-the-wild, découvert par ESET Research en 2018 - les bootkits étant situés sur une partition de disque FAT32 facilement accessible. L'exécution en tant que chargeur de démarrage leur donne pratiquement les mêmes capacités, sans devoir contourner plusieurs couches de fonctions sécuritaires qui protègent contre les implantations de micrologiciels.

Et Smolár de conclure: "Le meilleur conseil est, bien sûr, de maintenir son système et son produit de sécurité à jour pour augmenter les chances qu'une menace soit stoppée au départ, avant qu'elle ne puisse atteindre la persistance pré-OS".

Pour plus d'informations techniques sur BlackLotus, ainsi que des conseils d'atténuation et de correction, consultez le blog BlackLotus UEFI Bootkit: Myth confirmed sur WeLiveSecurity. Suivez ESET Research sur Twitter -ESET Research on Twitter - pour les dernières nouvelles d'ESET Research.